Il faisait sombre. Sombre dans le camp de la Tribu de l'Eau Vive. Les seuls petits rayons de soleil n'arrivaient pas à traverser la cascade qui tombait dans un grand vacarme. L'odeur du gibier fraichement attrapé par les Chasses-Proies le sortit de son sommeil. Ses minuscules yeux s'ouvrirent l'un après l'autre. Les muscles engourdis, il s'étira pour se les réchauffer. Son extrême envie de manger et de gambader dans la montagne en toute liberté, lui donna l'énergie de marcher vers le tas de gibier. Mais avant de se servir il pris deux proies dans sa gueule et les conduis au petit trot vers la caverne des anciens. Ces pauvres vieux combattants de la Tribu ne pouvaient plus bouger et ils méritaient d'être bien soignés. Car ils les avaient protégés tout au long de leur vie. Il déposa les deux proies devant la petites cavité et repartit vers le tas de gibier. Au programme du jour : sortir dehors en direction des Rochers Du Vent. Il engloutit très vite le bout d'une aile de rapace et partit à la sortie en se léchant les babines. Plus il s'approchait, plus il sentait l'air frai du monde extérieur. Le soleil perçait enfin les nuages pour se poser sur le pelage blanc-gris du jeune aspirant. Le vent souffla dans ses poils. Il partit en courant comme un fou. Il savait où il allait, mais il pris la précaution de noter le chemin qu'il prenait pour pouvoir rentrer. Quand on en à mare d'être enfermé, on est content d'être dehors après tout. Il arriva, au bout d'un certains temps, sur de gros rochers. Il y sentait un vent violant qui le fouettait de tout les côtés. Il venait à peine de se rendre compte qu'il avait quitté le territoire qu'il sentit une odeur connue mais il n'arrivait pas à se souvenir.

« - Qui est là ?! »

• « Non !!! Mais où es-tu ??? ». Je cours, je hurle... Mais où suive-je ! Pourquoi ? Qui je cherche ? Un murmure me souffle que je suis dans un rêve. Ouf ! Je me détends un peu. Mais pourquoi j'ai hurlé comme ça et qui je cherchais ? Pleins de questions trottées dans ma tête, sans réponses. Soudainement je vis une ombre, une silhouette. Mon cœur commence à battre en chamade : cette allure est si présente en moi ; je la reconnaitrais parmi tant d'autres... Hélas ce ne fut qu'un songe ! Quand aurai-je le courage de lui avouer tout l'amour que j'ai pour lui ? Je soupire. La forêt est sombre, rien n'était rassurant mais je m'en fichais complétement. Je n'attends que de me réveiller pour l'espionner. Ce qui était marrant ou plutôt par le plus grand des hasards, Nuage de Bruine est un peu comme mon « camarade » de classe. Je me concentre pour m'éveiller... Un oiseau eut un cri d'alarme. Quelque chose de louche ne va pas dans ce monde de rêve. Montre-t-il l'avenir ? Ben si c'est oui je suis très mal ! Ne pouvant plus tenir, je courue à vive allure pour essayer de trouver un endroit de repère... En vain ! Paniqué, je grimpe dans un grand arbre jusqu'à la dernière branche. C'est curieux, le ciel est noir, ni la Lune ni le soleil est présent pourtant le ciel est entièrement dégagé. Je ne comprends plus rien, c'est peut-être un signe ou un présage... La tête me tournait tellement !

• Je me réveille en sursaut, pleine de sueurs et de stresses. Ce signe est-il bon ? Ou au contraire mauvais ? J'ai les yeux dans le vague... Déambulant jusqu'à la réserve de gibiers si peu garnie, je prie une simple souris même si mon ventre crie famine. J'entre-aperçus le jeune aspirant garde-caverne qui partait du camps ; je crois qu'on s'est loupé de peu. Dommage ! Je mange le cadavre de cette souris avec peu d'avidité. Peu de monde est autour de moi, ouf, je vais pouvoir « prendre un peu l'aire » hors du camps. Imprudemment, je me faufile parmi les ajoncs qui bordent le camps. L'été n'allait pas tarder : les bourgeons sont bien fleuris et tous les insectes sont sortis. Et puis il tout cela se faisait sentir dans l'air. Je ne fais pas vraiment attention où je me dirige mais je me rends compte que je ne suis pas sur mon territoire... Mince ! Je vais encore avoir des ennuis ! Après avoir inspecté l'endroit et bien avoir flairé les odeurs pour savoir où je me trouvais, je suis soulagé de savoir que je ne sois pas sur le territoire de la Lune Montante. Je suis donc en territoire libre, pourvus que je ne rencontre pas de solitaires... Brusquement, je me retourna je sentie une odeur, il y avait un félin non-loin des rochers où je me trouvé. Lorsque j'entendis une voix, j'ai compris que je suis repéré.

- « Qui est là ?! »

• Cette voix... Celle de Nuage de Bruine ! Je marchais vers les buissons pour me montrer. Mmh ! Il avait un bon odorat ! Le vent n'était pas de son côté. Comme pour l'impressionner, je saute avec une telle élégance et agilité aux dessus des buissons et lui miaula :

- « C'est moi ! Dis-moi, tu ne devais pas t'entraîner avec Étoile d'Ajonc, aujourd'hui ? »

• Ma question était un peu débile, il ne devait sûrement pas s'entrainer puisque justement il est là. Je leva les yeux au ciel... Mais quel idiote ! Au moins, j'espère avoir lancé la discution...

Le vent était si fort qu'on ne pouvait pas sentir grand chose. Mais Nuage de Bruine connaissait si bien cette odeur qu'il ne pu s'empêcher de la reconnaitre. Celle de sa Tribu lui paraissait beaucoup plus forte que celle de la Tribu de la Lune Montante. Mais celle-là, elle l'aidait à s'endormir tous les soirs, dans la caverne des aspirants. Celle de ... Une ombre se faufila par dessus un buisson, l'odeur qu'il venait de sentir s'intensifia. A peine eu t-il le temps de reprendre ses esprits que l'intrus parla.

« - C'est moi ! Dis-moi, tu ne devais pas t'entraîner avec Étoile d'Ajonc, aujourd'hui ? »

Il reconnu alors Nuage Nocturne, avec qui il s'entrainait car Étoile d'Ajonc était leur mentor à tout deux. Sa beauté lui éblouissait les yeux. Gambadant dans les nuages, il ne se rendit compte qu'a l'instant qu'elle lui avait posé une question. L'apprenti ne se sentait pas très bien, il avait chaud. Bien que cela lui engourdissait la mâchoire, il réussit à articuler quelques mots.

« - Je ...je ... heu ... Non, je m'entraine demain aux premières lueurs de l'aube. Et toi, que fais tu ici ? Je croyais que tu dormais. »

Nuage de Bruine ne savait pas trop comment réagir, il se sentait assez mal alaise.