». Un craquement sur les feuilles mortes : elle n'attendait que ça. Luciole se retourna, - ses poils faisant un remix de l'Oréal - et s'élança. Elle n'avait pas peur du bruit qu'elle venait d'attendre ; elle cherchait un prétexte, et elle l'avait trouvé. Elle aimait galoper à en perdre haleine, sentait le vent s'engouffrer entre ses pattes, l'entourant, l'incitant à avancer plus, toujours plus, ses poils qui se redressaient... Tout cela lui procurait un sentiment de bien-être dont elle avait besoin. Les hautes herbes se courbaient sur son passage et derrière elle, on pouvait nettement apercevoir le sillon qu'elle avait laissé. Au bout de quelques minutes de cette course éreintante, elle repassa au petit trot mais gardant un bon rythme. Elle reprenait son souffle de plus en plus vite, ce qui la réjouissait. Elle s'arrêta enfin pour regarder où ses pas l'avaient menée.
Elle se trouvait dans une clairière, bordée d'arbres, et elle entendait nettemet le doux murmure de la forêt et les délicates odeurs des fleurs, auxquelles se mêlaient le fumet ds proies. Elle n'était pas là pour chasser ; elle voulait un moment de répit où elle pourrait être seule, à laisser courir son imagination.