La lumière dorée du soleil réveilla la femelle rousse. Une belle lumière matinale de saison des feuilles nouvelles, filtrant en travers des feuilles lisses et large de la tanière. La femelle observa autour d'elle. Elle était seule comme toujours... Elle le sentait de plus en plus au fond d'elle. Seule reine, seule mère, mais surtout seule mère sans compagnon... Oui, car le sien, son chère et tendre avait disparut depuis bien longtemps... Cinq lunes précisément. Il était partit comme ça du jour au lendemain sans dire pourquoi ou où. Mais elle n'en voulait pas au guerrier loyal et au grand cœur. Si il avait disparut il avait avoir une bonne raison.... Et il lui avait laisser le plus beau des cadeaux. Il était là, roulé insouciant au creux de son ventre chaud.... Un enfant au beau pelage d'or.

Plus tard dans la journée, la femelle couleur flamme se tenait assise devant la pouponnière, observant les moucheron voltiger autour de fleurs jaunes et à l'odeur acre. Elle fronça un pue le nez avant de se retourner en sentant le doux contact d'une petite créature. «Maman, c'est quand que je serai apprentie?
-Quand tu sera grandes, répondit la mère d'un ton neutre, je te l'ai déjà dit. Et puis quelques lunes ça passe vite, tu verras.
-Mais je veux l'être tout de suite... répondit le chaton pâle faussement impatient.
-Petit Océan ce n'est pas le moment là. Rentres dans la pouponnière et laisse moi tranquille, il faut que j'aille parler à Beauté Idyllique. Aller oust! » conclut-elle avant de la pousser du bout du museau. Le chaton trébucha et finis par bondir dans la tanière. Elle doit s'ennuyer la pauvre... pensa la féline en soufflant et s'aventurant vers l'antre de la guérisseuse, cela fait déjà plusieurs lunes qu'elle est toute seule dans la pouponnière et les apprenties sont pour la plupart bien plus âgés.... Beauté Idyllique saura me conseiller...
Mais la femelle grise pâle n'était pas là. Surement allée chercher des baies ou des plantes médicinales. Les oreilles baissés et la queue basse elle repartit à pas lents à la pouponnière. Elle s'affala sur un flanc et posa sa tête dans la mousse moelleuse. Le lien était silencieux... Même pas un chaton pour la distraire... Son chaton... Son chaton! Nuit bondit sur ses pattes et jeta des coups d’œils nerveux de part et d'autre de la tanière emplie de fougères et de mousses douces. « PETIT OCÉAN! Ou es-tu? Petit ... » cria-t-elle avant de voir quelques poils dorés accrochés à une branche. En s'approchant elle vit qu'une petite brèche était ouverte dans l'entrelacement de branches souple et tendre à sa base. Facile pour un chaton d'écarter en quelque coup de patte et de ventre de faire un passage. La reine au reflet brun sortit en vitesse de la tanière et bondit de l'autre côté. Là l'herbe était piétinée, on voyait distinctement les petits sillages qui témoignait du passage du chaton. Ils tournaient en rond pendant un certain moment, revenant sans cesses sur leurs pas, comme si le jeune chat était allé sentir et découvrir chaque recoin entre l'antre et les bois. Mais au bout d'un certain temps ils s’enfonçaient entre les bois. La femelle bondit sans plus attendre entre les fourrés. Qui sait sur quels dangers aurait put tomber le bébé?
L'odeur était bien présente, le chaton inexpérimenté n'avait pas pris la peine de la cacher. La reine n'eut donc aucun mal à retrouver le jeune félin. Bientôt elle put apercevoir une petite queue rousse qui pointait au dessus des buisson de houx. Elle contourna le massif de buissons et se retrouva derrière le chaton fugueur.
« Petit Océan! Sais-tu quel peur tu m'a fait? Tu est inconsciente! La forêt est dangereuse pour un bébé comme toi! Un renard aurait pu venir de manger! Ou pire un blaireau! » gronda la femelle en colère et soulagée à la fois.

Des petits grognements roques se firent entendre derrière la féline brune. Et sous ses pattes la terre commençait à trembler. Trembler.... trembler... et son cœur en tremblait de même. Entre ses larges pattes venait de se réfugier sa jeune fille toute tremblante, effrayer par la masse noir qui se tenait derrière sa mère. Masse qu'elle même n'avait pas eu le courage de se retourner pour la voir.
Pour l'instant le blaireau restait statique se contentant de ronchonner et de menacer de ses crocs acérés. La respiration sifflante de la garde-caverne et ses griffes tranchantes plantées dans la terres était le seule signe de sa peur. Non, il ne fallait pas montrer à Petit Océan qu'elle avait peur. Ses pattes étaient tendu et dans son crâne tout bouillait. En prenant une grande inspiration, elle attrapa sa fille par le peau du coup, plus vive et rapide que jamais, et dans un mouvement en avant balança la petite boule or dans un arbre espérant que celle ci arriverait à s'y agripper. Puis dans un miaulement rageur elle fit volte-face et découvris ses crocs blancs à la bête bicolore. Ses muscles tendus, le moindre poil hérissée et le dos ronds, elle avait pris quasiment le double de sa taille.

La méfiance et la garde de la féline fit hésiter le jeune mâle à attaquer. Ils se tenaient l'un face à l'autre, les pattes commençant à s'enfoncer dans le sol meuble. Mais un cris détourna son attention. Se souvenant soudain que sa petite aurait très bien pu ne pas se raccrocher à la branche, à l'aide des simple petite griffes. Vivement elle détourna le regard et retourna un peu sa tête, essayant d'apercevoir la chatonne. Mais à peine eu-t-elle baissée sa garde qu'elle sentit une grosse masse lourde lui tomber dessus. Dans un râle de douleur et de rage, la féline vola quelque queue plus loin. En percutant le sol elle perdu quelque touffes de poils sur un roches pointu. En jetant un regard à son bébé prêt à tomber, la féline bondit en miaulant de peur, mais fut arrêter à quelque pas du tronc. Une grosse patte noir venait de la percuter et de l'envoyer valser au sol. En feulant, espérant l'effrayer, prenant toute sa hauteur son pelage sali de terre hirsute de la tête au pied. Elle bondit sur son dos, plantant sauvagement ses griffes dans sa peau, sentant le sang couler le longs de ses serres d'aigle. Elle lui mordit la tête, la gueule grande ouverte, enveloppant presque tout son crâne, le sang coulant dans sa gorge. Le goût fort du liquide la fit déglutir et lui donna la nausée. Le blaireau noir se débattait, faisant des bonds de sauterelles, essayant de la désarçonner. Mais Nuit était bien accrocher, ses griffes s’enfonçant de plus en plus dans sa chaire plus l'animal bondissait et luttait.

Tout d'un coup une petite boule de poil or vint s'écrouler devant les pattes ensanglantées de la chatte. Les yeux exorbités d'horreur, Nuit reconnu sa chère petite. Son cœur s'affola et son crâne bouillait. Elle avait peur. Non pas pour sa propre peaux, mais pour la sienne. Elle resta là les griffes enfoncées dans la chaire mole du blaireau. Puis doucement elle se détendit, relâchant sa prise. Oui, la chatte n'avait plus rien à craindre.. Non, ni pour elle, ni pour son trésor. Nuit rentra donc ses longues griffes tranchantes doucement, laissant des gouttes sang s'en échapper. Du sang... Du sang il y en avait partout. Le corps mutilé de la bête noir et blanche en était vidé surement, mais surtout recouvert. En sautant lentement, comme choqué et dans un autre monde, la féline vint se placer devant le mâle. Ses yeux devenait vitreux reflétant non pas la haine, mais la fierté. Oui la fierté de s'être battu jusqu'au bout, sans jamais n'avoir faibli, n'avoir laisser tomber. Fier surement aussi d'avoir eu pour dernière adversaire cette chatte puissante, fier, courageuse et redoutable. Et quelque par au fond de lui se caché un remerciement silencieux mais sincère. Et dans son dernier souffle chaud s'en alla aussi son dernier battement. Et le corps bascula lentement au sol, ses paupière se fermant sur ses petits yeux noir, paisiblement, comme quand on s'endort après une dur journée de travaille.
Au bruit sourd de l'animal tombant au sol, Nuit eu un pincement au cœur mais se sentit aussi heureuse pour lui. Il avait l'air d'être partit en paix, rejoignant le ciel de ses ancêtre à lui. Elle avait beaucoup de respect pour ce blaireau, elle qui les détestait tant. Lui qui avait combattu pour son honneur et sa fierté, il avait tenu jusqu'au bout, ne laissant jamais tombé. Elle s'approcha alors de lui. A quelques enjambés du corps, la terre commença à être poisseux de sang. Et à se moment elle se rendit compte qu'elle aussi était souillé du sang de son défunt assaillant. Puis prés de lui elle posa délicatement son museau sur son front rouge, fermant les yeux. Elle prononça d'ailleurs une prière à son intention. Puis elle se retourna, les yeux brillant en voyant sa fille saine et sauve.