§ Une Élue du Ciel choisie par la Mélodie [Nuage de Mélodie] §

§ Une Élue du Ciel choisie par la Mélodie [Nuage de Mélodie] §

§ Toujours ce fastidieux décor du ciel. Toujours ses même étoiles scintillantes du soir. Toujours ce monde ennuyeux. Vous-savez, je ne sais même plus différencier le jour de la nuit et la nuit du jour, ici. Je ne mourrais certes pas de faim, de froid ou encore de fatigue dans ce monde parallèle, mais l’ennui oppressant des lieux célestes me dévorait petit peu par petit peu, me rongeant mon plaisir d’autrefois. Toujours ce fastidieux décor du ciel obscur qui sombrait dans la nuit. Toujours ses même étoiles scintillantes qui illuminaient de plus en plus les cieux au fur et à mesure que le grand voile du soir s’étendait au-dessus de la forêt des Tribus…

§ Pourquoi je m’ennuyais autant ici? Pourquoi ne réussis-je pas à me faire quelques amis? Je devais me montrer un peu plus voyant pour rencontrer de nouvelle connaissance, puisse que je finirais mon existence ici, dans la Tribu de la Chasse Éternelle. Mais…avais-je réellement une existence maintenant puisse que je ne suis qu’un fantôme qui marchait sur les grands pas de ses ancêtres? Étais-je tout simplement encore…vivant…? Pourtant, je respirais l’air des lieux étoilés camouflés par la Voie Lactée, je pouvais parler, marcher. Par contre, je n’entendais plus mon pauvre cœur qui avait maintenant succombé à ma mort. Je ne pouvais plus ressentir les pulsations de cet organe qui m’avait autrefois tenu en vie. Alors, je ne crois pas être en vie finalement. Je ne suis plus vivant, tout simplement. Cette seule idée m’attrista. Mon ancienne vie de Chasse-proies me manquait déjà cruellement.

§ En haut dans le ciel sombre, je scrutais de mes iris bleus clairs la longue forêt qui s’étendait par-delà les pittoresques montagnes qui délimitaient nos frontières. Enfin, les frontières des vivants…pas des morts tel que…moi. Je secouais aussitôt la tête. Je ne devais point succombé dans mes mélancolies lugubres. Je respirais trois petits coups d’air pur avant de fermer mes yeux opalescents. Le calme, la tranquillité. Je ne devais pas me montrer aussi agité et transis de tristesse devant tant de mes ancêtres! Je devais rester moi. Moi, Écho du Temps Futur, ancien Chasse-proies de la Tribu de la Lune Montante qui a vu le jour de sa mort sous les coups répétés de…

§ Soudain, j’ouvris précipitamment les yeux. Qu’avais-je donc entendu? Une mélodie? Une louange? Je n’en savais rien, mais la douce musique était très belle. Guidé par le chant harmonieux de…je-ne-sais-trop-quoi, je descendis sur Terre sans le savoir, marchant tel un chat hypnotisé vers la douce chanson. Tout à coup, la plainte mélodieuse se fut plus triste, plus lugubre. Le chant descendit en crescendo avant de remonter subitement, comme si la voix avait été engloutie par les eaux d’un océan de pleurs.

§ Je n’entendais pas clairement ce que le chant racontait, mais je sus les sentiments de la chanson : de la colère mélangés à du désespoir et du chagrin. Accablé par la mélodie remplis de tristesse, j’avançais tel un spectre sans but précis. Même avant que je ne m’en rendre compte, je me trouvais dans la grotte de mon ancienne Tribu. Pourquoi la voix m’avait-elle amenée dans cet endroit? Mais surtout, pourquoi l’avais-je suivi? Une chanson n’est qu’une chanson. Pourtant, cette mélodie m’attirait, me déchirant des plaintes de compréhension.

§ Subitement, la voix se fit plus claire, plus précise et plus nette dans ma tête.

« - Va la voir, loin des souffrances.
Va la voir quand tu tomberas
Dans la confusion.
Va la voir, puisse qu’elle a été choisie
Par ma voix. »

Puis, plus rien. Seulement les fin sifflements de la chute qui bourdonnaient continuellement, tandis que le silence s’abattit sur moi. À qui était donc cette douce voix? Je devais le découvrir.

§ Puisse que j’étais de nouveau descendu sur Terre pour la deuxième fois de ma vie de défunt chat, je me permis d’explorer mon ancien " chez moi ". J’examinais longuement chaque grotte où abritait des chats, passant par la pouponnière jusqu’à la Caverne du Soigneur. Maintenant, je me dirigeais vers l’aile de la Caverne des Aspirants. Je passais ma tête fantomatique dans l’ouverture de la grotte et huma l’air humide des lieux. À la même place que la dernière fois, j’aperçus mes trois enfants dormirent côte à côte, dans des petits ronflements silencieux. Je les admirai pendant quelque instant quand soudain, mon regard fut attiré vers ma droite. Juste à quelques queues de souris des couches de mes enfants, je découvris une petite chatte grise foncée. Elle somnolait paisiblement dans sa litière de mousse et s’agitait quelques fois pour bouger et se retourner. Je la scrutai de mes yeux bleus pâles et la considéra.

§ * Comment je me suis rendu ici? * songeais-je en explorant des yeux le vaste champ enflammé qui s’étendait à des lieux encore devant moi. Au début, quand je me retrouvais encore dans la Caverne des Aspirants, je m’étais un peu plus approché de la jeune aspirante, pour l’examiner, mais sans trop comprendre comment, je fus aspiré dans son esprit et me voilà ici! Dans cette plaine dévastée par des flammes incendiaires qui avaient tout rongé sur leur passage. Me retrouvais-je maintenant dans le songe de la petite chatte grise? Si s’était le cas, alors, il fallait que j’en sorte avant de me retrouver dans le pétrin! Je fermais aussitôt les yeux, me concentrant, quand j’entendis une plainte horrible. J’ouvris rapidement les yeux et scruta les alentours, quand je la vis. La toute petite chatte grise de tout à l’heure. Mais cette fois-ci, son visage endormi était bien réveillé et ses traits de jeunesse reflétaient sa peur et sa terreur. Face à elle, une énorme créature qui faisait dix fois sa taille la contemplait avec appétit, prête à la dévorer sans scrupule.

§ Sans réfléchir, je m’élançais vers la jeune aspirante et me mit, aussi imprudent qu’un chaton, face au monstre des cauchemars de la petite femelle.

« -Va-t-en bête des ténèbres! Ne vient plus la déranger! »

La créature se redressa sur ses quatre pattes robustes, me contempla aussi avidement que la chatte avant de fuir, sans demander son reste. Aussitôt que la créature soit partie, loin des craintes de la jeune femelle, je me tournai vers elle et plongea mes grands yeux opalescents dans son regard océan qui illuminait toujours de peur.

« -Ne craint rien petite. Je l’ai fait partir. Dis-moi? Qui es-tu? Pourquoi m’avoir ainsi attiré vers toi? »

lui demandais-je en la scrutant, interrogateur.

[Ouch! J'ai vraiment mal aux doigts là xD]

[Comment répondre à un truc aussi joli >.<' Je vais avoir l'air un peu beaucoup nulle ^^"]

-Endors-toi, Petite Mélodie ... Endors-toi

Mais d'où viens cette voix ? Une jeune chatte grise tremblante comme une feuille était serrer contre sa mère dans une grande tanière. Une impression étrange et lugubre régnait. Tout le monde dormait, sauf elle. Qui pouvait l'appeler ? Ne ferme pas tes yeux jeune chatte. Ne ferme pas ! Non !

Quand le cauchemar commença <<

-Ouvres maintenant tes yeux, doucement. Voilà ...
Un éclair de lumière me fit tressaillir. Où pouvais-je bien être ? Devant moi, tout était blanc. Il n'y avait rien. Rien. Se froid obscène et cette lumière perverse me faisait mal au ventre. Maman ! Où es-tu ? Maman ?... MAMAN ! Je tremblai de tout mon corps. Un chanson vint alors se frotter à ma conscience. J'entonnai d'une voix mélodieuse, qui était le secret de mon nom, une chanson lointaine et forte.

" Puisque le destin t'as choisie,
Cours jeune chatte ne te retourne plus
Vole et comprend maintenant
Que tu seras sauvée"

La chanson était pure et douce, telle une rose.
Je ne la connaissait pas mais mon cœur me la dictait. Toutes les notes était comme inscrite sur une page que seule mon envie suivait. Le battement de mon cœur suivait le rythme de la chanson. J'avais peur, mais chanter était toujours un bonheur.

"Ce chat de lumière
Arrive enfin
Tu n'as plus à avoir peur
Il suis ton chemin"

Un chat apparut. De la poussière d'étoile le suivait et son pelage, propre et brillant ondulait dans la lumière de ce cauchemar. Il était rayé gris et portaient de magnifiques yeux. Il sembla me voir mais je ne l'intéressais pas. Son regard était viré sur la chose qui produisait toute cette lumière aveuglante. Une créature monstrueuse qui reflétait les rayons de la lune. Son cri déchirait la nuit. Le chat me regarda un instant, moi qui étais tapie dans un coin. Il montra les crocs et d'un bond féroce sauta sur le monstre. Une bataille s'engagea.

Après un temps de regard glacial, la créature s'enfuit et le chat aux étoiles s'approcha de moi. Je blottie ma queue contre mon pelage, tremblante. Il plongea son regard réconfortant dans le mien.
Une grande paix s'abattit alors dans ce rêve parfumé. Les arbres reprirent leur place, les fleurs poussèrent d'un coup, faisant briller leur pétales multicolores, les papillons voltigèrent autour de nous...
Je dégagea l'emprise du regard si doux du chat et regarda émerveillée autour de moi. Tout était si beau !
Le chat aux Etoiles s'approcha de moi et me souffla à l'oreille :

-Ne craint rien petite. Je l’ai fait partir. Dis-moi? Qui es-tu? Pourquoi m’avoir ainsi attiré vers toi?

Timide, je levais la tête et répondit gentiment, comme ma mère m'avait apprise :

- Je m'appelle Petite Mélodie !... Par contre, vous devez vous trompez Chat aux Etoiles, je ne vous est pas appelé ! Mais vous tombiez à pic. Merci !

[Au faite, tu t’appelles Nuage de Mélodie ou Petite Mélodie…]

§ Depuis le départ de la créature, le soleil revint subitement dans les cieux éclairés par les rayons solaires descendus sur terre spécialement pour chauffés tout se qui était au-dessous. Les arbres poussèrent soudainement entre les entrailles du sol et à leur pied de bois, des dizaines de fleurs colorées poussèrent; leur longue et fine tige verte grandissait progressivement et un petit bourgeon apparut au-dessus de la tige. Après quelques secondes seulement, les doux pétales sortirent de leur lit de bourgeon pour fleurir avec fierté. Hypnotisé par ce beau spectacle, je m’attardais un peu devant ce lieu divin avant de poser mon regard de glace sur la chatonne.

§ La petite chatte tremblait de peur. Sa queue se releva pour se poser doucement sur son petit nez rose terne. Ses brillants yeux perçants me dévisageaient, de peur et d’admiration. Dans son regard, plusieurs émotions défilaient : la confusion, la terreur, le soulagement…
Après un long moment de silence, elle osa me répondre, d’une voix tremblante. Remplie de timidité, mais toute fois remplie de gentillesse aussi, elle murmura :

- Je m'appelle Petite Mélodie !... Par contre, vous devez vous trompez Chat aux Etoiles, je ne vous est pas appelé ! Mais vous tombiez à pic. Merci !

Attendri par sa réponse je m’assis devant elle.

§ La regardant de la tête au pied, je constatais qu’elle ne devait être qu’une toute petite nouvelle Aspirante Chasse-proies. Pas bien forte, mais déjà bien aguerrie pour son âge, elle semblait hypnotisée par le décor divin.

- Tu es vraiment certaine, petite…? Tout de même, je suis bien content de t’avoir aidé belle Petite Mélodie.

Je lui lançai un de mes plus beaux sourires. Une multitude d’étincelles volèrent dans tous les coins du paysage, éclairant pendant un petit laps de temps mes grands yeux bleus opalescents. Je me relevai pour me placer tout près d’elle et lui tapota le dos de ma légère queue blanche tigrée.

- Allez, ne t’en fait plus maintenant. Le monstre a disparu. Il ne reviendra plus ici, je te le promets, lui dis-je en espérant la soulager.

Le Chat aux Etoiles s'assit confortablement devant moi. Son beau pelage scintillant se reposa délicatement sur son corps fin et musclé. Ses yeux glacés me scrutèrent. Mes petits yeux, eux, s'attardèrent longuement sur la corpulence fantastique du chat. Il était d'une incroyable beauté. Les étoiles nous entourant semblait le prendre dans ses ailes et la nuit s'accordait parfaitement à sa clarté. J'étais ébahie, jamais de ma vie de chatonne je n'avais vu un pareil chat. Son museau rose brillait et dévoilait un fin museau. Sa queue, enroulant ses pattes, se tigrais légèrement, du blanc au noir. Il était imposant mais une impression de confiance régnait dans la plaine. Mes yeux se posèrent alors sur le décor divin. Autour de moi, la Saison des Feuilles Vertes avait prise vie. Les fleurs s'entremêlaient, les bourgeons clairs, brillaient. Tout était si magnifique ! ... Mon regard revira sur le Chat aux Etoiles. Il murmura :

- Tu es vraiment certaine, petite…? Tout de même, je suis bien content de t’avoir aidé belle Petite Mélodie.

Je me sentis rougir, jamais un beau mâle comme lui ne m'avait fait de compliment. Il m'adressa un sourire ravissant. Ses dents, blanches, éclairaient les endroits un peu sombre. Voyant ma vulnérabilité, il se leva et vint se poser à mes côtés. Je tournai la tête vers lui. Une étincelle brillaient dans ces yeux.

- Allez, ne t’en fait plus maintenant. Le monstre a disparu. Il ne reviendra plus ici, je te le promets.

Je lui souris. Il semblait amuser par ma maladresse. Relevant la tête, fière, je répondis clairement :

- Je n'ai plus peur, maintenant que vous êtes là.

Il m'adressa un clin d'oeil auquel je répondit d'un ronronnement.

- Pour répondre à votre question, je vous ai peut-être appeler. Mais ce n'était pas mon but, j'avais juste très peur ! ... Dites, vous pensez que je suis ... spéciale ?

§ La petite chatonne redressa aussitôt la tête et déclara fièrement :

« - Je n'ai plus peur, maintenant que vous êtes là. »

Amusé, je lui lançai un petit clin d’œil complice. Cette jeune chatte grise était si mignonne. Ses maladresses me faisaient bien rire. Tout aussi contente, Petite Mélodie ronronna de plaisir. Aussitôt, je me perdis dans mes pensées. Était-ce donc ça la vie de père? Mes trois enfants devaient avoir fait tant de choses semblables que Petite Mélodie à son âge. Tout à coup, je baissais la tête, attristé. Mes enfants, ma compagne, tous me manquaient. Pourtant, je pouvais facilement fondre dans les songes de cette petite prodige, mais pourquoi ne pouvais-je pas aller dans les rêves des mes chatons? Cette injustice me fit presque pleurer, mais me rappelant la présence de la petite chatonne grise, je cachai mon chagrin.

§ Me concentrant de nouveau sur ma Petite Mélodie, je lui lançai mon petit sourire divin, cachant ainsi tout mon chagrin. La jeune femelle leva son regard innocent dans le mien et me murmura :

« - Pour répondre à votre question, je vous ai peut-être appelé. Mais ce n'était pas mon but, j'avais juste très peur ! ... Dites, vous pensez que je suis ... spéciale ? »

Cette question me prit légèrement au dépourvu. Spéciale…? Pouvait-elle vraiment être spéciale? Une sorte d’Élue céleste. Mais pourquoi s’était-elle manifestée à moi? Je n’étais qu’un pauvre Chasse-proies mort depuis 6 lunes déjà. * Spéciale. Elle peut l’être, en effet. *

§ Je me penchai sur sa petite tête et lui souffla :

« - Peut-être petite. Peut-être. Qui sait? »

Je commençai à rire d’un rire cristallin avant de lui tapoter doucement sa petite tête de chatonne. Elle était si mignonne. À dire que mes deux petites filles auraient put lui ressembler. Aussi douce, aussi curieuse que cette enfant. Ému, je me sentis tout à coup de nouveau papa. Cette jeune chatte me faisait rire, me faisait pratiquement oublier, tous mes soucis et tous mes remords du passé. Je lui souris aimablement. Ce petit être respirait la jeunesse et l’innocence que je dégageais lorsque j’avais son âge.Pendant un long moment, un silence étouffant nous englobait sans que qui que se soit n’ose parler. Quand, je lui dis :

« - Tu sais petite, je suis bien content que tu m’es, dans un certain sens, " appelé" car ainsi, tu m’as permit de me soustraire de ma vie monotone de fantôme errant dans les cieux. »

[J'suis pas très fière de ce Rp =S
Il est un peu... vide je trouve --']

Il réfléchit un instant. Puis, un sourire se figea sur ses lèvres. Éternellement.

« - Peut-être petite. Peut-être. Qui sait? »

Il semblait bien songeur en ce moment. Ses beaux yeux fermés et son regard lointain. Son pelage ondulant lentement. Sa tête qui se balance, et sa queue, tendue.
*Peut-être petite. Peut-être. Qui sait?* J'étais donc peut-être spéciale. Pas comme les autres. Différente ...

« - Tu sais petite, je suis bien content que tu m’es, dans un certain sens, " appelé" car ainsi, tu m’as permit de me soustraire de ma vie monotone de fantôme errant dans les cieux. »

Je failli rigoler. Son ton était naturel et taquin.

"- C'est si ennuyant là-haut ? Ça a pourtant l'air si calme et tendre !... Magique ..."

Ce dernier mots resta en suspension. Au dessus de nous, le mot "Magique" régnait. *La magie des cieux. La magie de nos ancêtres ...*

[Il est pourtant super ^^
C'est le mien qui est vide --'']

L

J

« - C'est si ennuyant là-haut ? Ça a pourtant l'air si calme et tendre !... Magique ... »

Ç

T

« - Eh bien. Je commence à me demander si je n’ai pas vieilli durant mon séjour dans le ciel. Ce genre de petite mésaventure n’est pas très commun pour un chat de mon âge. »

« - Tu vois, des drôles d’expériences comme celle-ci, on n’en voit pas beaucoup dans la Tribu de la Chasse Éternelle. Pour tout te dire, ça me manquait cruellement. »

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